Votre analyse de la crise de
2008 est erronée, son origine ne vient pas de l’ultra libéralisme mais tout simplement de la bêtise humaine, de la cupidité, d’un manque de bon sens généralisé. Quand les banques
Américaines acceptent de prêter des centaines de milliards à des pauvres gens qui ne pourront jamais rembourser c’est de la cupidité imbécile, quand ces banquent transforment ces prêts en les saucissonnant, en les titritisant comme ils disent
dans leur jargon et en les répandant sur toute la planète financière c’est encore de la cupidité
criminelle puissance dix, quand les banques du monde entier spéculent avec l’argent de leur
clients sur les marchés boursiers, c’est encore d’avantage de cupidité et cela devient de l’escroquerie. L’ultralibéralisme, sorte de capitalisme libéral poussé à son extrême n’a rien à voir avec toutes ces méthodes de voyous dont le seul but est d’enrichir une minorité au détriment d’une majorité.
La crise des subprimes n’est que l’aboutissement d’une crise majeure latente qui couvait depuis longtemps, la véritable croissance celle qui crée des richesses ayant disparue et on lui a substitué une croissance virtuelle financée par le crédit et l’endettement, les spéculations à outrance n’ont fait qu’amplifier le phénomène et le faire éclater plus tôt.
L’ETAT est intervenu par obligation, il n’a pas été réhabilité comme vous le dites, il était malheureusement condamné à le faire car le système financier grippé par les monstruosités des banquiers allait s’arrêter de fonctionner, la défiance régnait partout, les banques ne se prêtaient plus entre elles il fallait injecter de la masse monétaire au plus tôt.
Mais les gouvernements étaient déjà responsables d’un laisser aller et d’un laxisme évident favorisant depuis longtemps une politique de déficits chroniques .Ce laxisme organisé et cette fuite en avant perpétuelle ont préparée la crise de 2008/2010.
Depuis 20 ans on a hypothéqué l’avenir en finançant la croissance grâce à la dette généralisée, puis pour couronner le tout on a soigné le mal par le mal en recourant de plus belle au crédit, feignant d’ignorer que la vraie crise était déjà celle de trop de crédits. Les milliers de milliards prêtés aux banques n’ont pas servi qu’à acheter des emprunts d’états comme vous le dites mais sont repartis illico presto sur les marchés de la spéculation, voila pourquoi les banques ont pu se refaire si rapidement, ce n’est pas avec les frais bancaires, ce faisant elles ont précipité à nouveau le système vers le gouffre. Une croissance de 20 ans financée à crédit, une spéculation effrénée, une politique de déficits chroniques voilà les véritables causes de la super crise actuelle qui va nous pourrir la vie pendant dix ans.
Alors Keynes n’a rien à voir avec tout ca relisez donc la THEORIE GENERALE ou THE ECONOMICS CONSEQUENCE OF Mr CHURCHILL, vous comprendrez que KEYNES était contre le laisser aller et pour un certain encadrement, pour un interventionnisme dosé, il n’était pas pour des plans de relances faramineux et pour une politique de croissance basée sur le crédit, il ne pouvait même pas l’imaginer en rêve, à son l’époque l’économie n’avait rien à voir avec celle d’aujourd’hui, c’était une économie fermée ,l’informatique n’existait pas, la télévision non plus ,la radio balbutiait, la bourse était pépère et les transactions internationales étaient inexistantes, alors quand il fait des perspectives sur l’avenir c’est un peu comme pour NOSTRDAMUS on peut lui faire dire tout et son contraire.
Oui KEYNES est un visionnaire, c’est le véritable créateur de la MACRO ECONOMIE, or en 1930 créer des systèmes modélisés pour mieux comprendre l’économie globalisée c’est déjà une révolution extraordinaire.
D’ailleurs comment aurait-il pu imaginer l’extrême cupidité de ses descendants dont certains par imbécilité criminelle allait provoquer une crise aussi forte qu’en 1929 il faudra dix ans pour purger toutes ces erreurs, toute cette croissance que nous avons mangée d’avance .Alors laisser KEYNES dormir en paix, il n’est pas responsable de ce que vous lui reprochez, il ne pouvait ni avoir raison ni avoir tort tout cela n’a pas de sens.
